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Pépinière de vie
13 avril 2008

Dans mes pompes

couple_d_amoureux_dan_un_petit_cafe J'ai vu Pépite. Il n'est plus insatisfait, du moins en apparence. Il a du travail, il est heureux. Il faisait beau, c'était comme un jour qui se rapproche de l'été et moi j'ai eu presque envie de ne pas être seule. Alors j'ai téléphoné à Pépite et puis lui ai demandé s'il voulait qu'on déjeune ensemble. Donc je suis arrivée, après avoir battu mon record du jeu Tétris dans le métro, la lance au coeur et la prière au ventre ( ou l'inverse, je sais plus très bien ) et la peur d'avoir fait une bêtise monumentale en calant ce rendez-vous. Il était beau, les cheveux coupés tous courts et puis cette nonchalance qui a réponse a tout. L'attitude imparable de celui qui a toujours raison même quand il a tort. Moi j'étais mortifiée. Par ce que dès que vais voir Pépite, il faut que je me justifie de tout, surtout de l'avoir quitté. Donc pour lui donner une raison, parfois je fais semblant d'être en dépression ou un truc dans le style. C'est le seul truc que j'ai trouvé, dans la mesure où je l'aime encore et que les raisons de mon départ me sont en partie inexplicables pour le moment. Du coup, il est amadoué et puis moi je m'en sors indemne. IL m'a parlé de lui, de lui et encore de lui. Moi j'ai écouté, par ce que je culpabilise tellement de l'avoir quitté que je l'écoute à longueur de temps pour me racheter. Mais ce jour là, j'ai pas pu et j'ai explosé. J'ai dis que j'étais mortifiée et que j'en pouvais plus de cette salade mal assaisonnée et que je savais pas quoi faire de lui, donc de nous. Et que j'en pouvais plus qu'il attende une réponse de ma part. Il a esquivé avec une pirouette humoristique et moi j'ai rigolé pour lui faire croire que ce qu'il disait était drôle. Et puis j'ai pleuré. Et plein restaurant. Il était gêné. Pas, par ce que je pleurais, mais par ce que des gens nous regardaient. D'ailleurs il m'a engueulé en me disant de me tenir un peu. Pourtant je me roulais pas par terre en gémissant, j'avais trois larmes au coin des yeux. Mais j'étais encore plus mortifiée lorsqu'il ma remise à ma place. Puis il a trouvé rien de mieux que de me dire que si je continuais sur ce chemin, j'allais droit à la déchéance (?) . Et qu'il fallait que je me discipline un peu pour être heureuse et pour faire des choix. Le tout avec ses gros yeux de garçon qui a toujours raison même quand il a tort. Et quand il fait ça, j'ai l'impression qu'il mange tout mon cerveau et que c'est Dieu le père en personne qui me parle Du coup, j'ai pas résisté, on résiste pas à Dieu, je lui ai demandé pour nous deux, c'est sortit tout seul. Il a sourit et m'a embrassé sur le front, comme Zidane...la poisse. Puis il m'a dit qu'il serait là lorsque je serai prête. J'ai aimé mais ça m'a foutu les jetons. C'est comme une manipulation bien orchestrée son histoire. Prête à quoi ? Moi je veux pas qu'il m'attende. je veux être libre. Numéro de claquette encore raté. Il m'a raccompagné devant la bouche de métro en souriant au marchand de roses, à la crémière de la rue Mouffetard et au poissonnier. Cinq serrages de pinces en tout, une pièce pour l'accordéoniste, un regard bienveillant à la vendeuse de légumes bio et moi toutes épaules rentrées, pressée de me réfugier au loin en attendant d'être de nouveau à l'aise dans mes pompes. J'ai de nouveau explosé mon score au jeu de Tétris sur mon téléphone portable à la station Pyramides et j'ai réintégré mon deux pièces parisien avec un drôle de fou rire.
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Commentaires
K
Beaucoup d'humour : la salade mal assaisonnée, la bise sur le front, le gars suffisant avec ses blagues à deux balles. Et pourtant tu l'appelles Pépite. Il en a de la chance.<br /> Bises<br /> Kfpanda
F
Eh bien.... Que dire? je risque d'être affreusement triviale. Oui, peut-il aimer comme tu veux toi? Compliqué.
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