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Pépinière de vie

7 mai 2008

Liberté, quand tu nous rappelles qui nous sommes

A0003982Ton vertige quant à l'amour et la notion de liberté est sain et normal. Et c'est en vivant cette étape vertigineuse qu'on accède enfin à l'amour. Il t'arrive justement parce que tu réalise que tu as en main les clés pour diriger ta vie et ton coeur et que l'amour s'il est confiance est tout sauf aliénation de soi et pouvoir de l'autre sur les moindres parcelles de notre humeur et donc de notre bonheur. Si tu avais choisi de remettre les rênes de ta vie dans des mains extérieures, tu ne serais pas là à te poser la question. La lucidité est la première condition pour une vie authentique et libre. La deuxième condition est d'avoir le courage d'affirmer sans relâche sa volonté propre, envers et contre tous. Et ne pas avoir peur de perdre, car c'est comme cela qu'on ne perd jamais. La mauvaise foi ou la dissimulation de soi, ne pas dire la vérité de ce que l'on est de peur de perdre son amour est très courant de nos jours. Il est très humain d'être de mauvaise foi; je le serais moi-même si je n'avais pas lutté toute ma vie contre ce penchant. C'est plus facile sur le coup pour ne pas à affronter quelques conflits. Mais si tu ne te force pas au départ à lutter pour être toi, je veux dire ne pas te perdre dans la peur de perdre et la soif de l'autre jusqu'à croire qu'il comblera toutes tes attentes, il sera pour toi difficile d'être pleinement satisfaite d'une union. Simone de Beauvoir.
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13 avril 2008

Dans mes pompes

couple_d_amoureux_dan_un_petit_cafe J'ai vu Pépite. Il n'est plus insatisfait, du moins en apparence. Il a du travail, il est heureux. Il faisait beau, c'était comme un jour qui se rapproche de l'été et moi j'ai eu presque envie de ne pas être seule. Alors j'ai téléphoné à Pépite et puis lui ai demandé s'il voulait qu'on déjeune ensemble. Donc je suis arrivée, après avoir battu mon record du jeu Tétris dans le métro, la lance au coeur et la prière au ventre ( ou l'inverse, je sais plus très bien ) et la peur d'avoir fait une bêtise monumentale en calant ce rendez-vous. Il était beau, les cheveux coupés tous courts et puis cette nonchalance qui a réponse a tout. L'attitude imparable de celui qui a toujours raison même quand il a tort. Moi j'étais mortifiée. Par ce que dès que vais voir Pépite, il faut que je me justifie de tout, surtout de l'avoir quitté. Donc pour lui donner une raison, parfois je fais semblant d'être en dépression ou un truc dans le style. C'est le seul truc que j'ai trouvé, dans la mesure où je l'aime encore et que les raisons de mon départ me sont en partie inexplicables pour le moment. Du coup, il est amadoué et puis moi je m'en sors indemne. IL m'a parlé de lui, de lui et encore de lui. Moi j'ai écouté, par ce que je culpabilise tellement de l'avoir quitté que je l'écoute à longueur de temps pour me racheter. Mais ce jour là, j'ai pas pu et j'ai explosé. J'ai dis que j'étais mortifiée et que j'en pouvais plus de cette salade mal assaisonnée et que je savais pas quoi faire de lui, donc de nous. Et que j'en pouvais plus qu'il attende une réponse de ma part. Il a esquivé avec une pirouette humoristique et moi j'ai rigolé pour lui faire croire que ce qu'il disait était drôle. Et puis j'ai pleuré. Et plein restaurant. Il était gêné. Pas, par ce que je pleurais, mais par ce que des gens nous regardaient. D'ailleurs il m'a engueulé en me disant de me tenir un peu. Pourtant je me roulais pas par terre en gémissant, j'avais trois larmes au coin des yeux. Mais j'étais encore plus mortifiée lorsqu'il ma remise à ma place. Puis il a trouvé rien de mieux que de me dire que si je continuais sur ce chemin, j'allais droit à la déchéance (?) . Et qu'il fallait que je me discipline un peu pour être heureuse et pour faire des choix. Le tout avec ses gros yeux de garçon qui a toujours raison même quand il a tort. Et quand il fait ça, j'ai l'impression qu'il mange tout mon cerveau et que c'est Dieu le père en personne qui me parle Du coup, j'ai pas résisté, on résiste pas à Dieu, je lui ai demandé pour nous deux, c'est sortit tout seul. Il a sourit et m'a embrassé sur le front, comme Zidane...la poisse. Puis il m'a dit qu'il serait là lorsque je serai prête. J'ai aimé mais ça m'a foutu les jetons. C'est comme une manipulation bien orchestrée son histoire. Prête à quoi ? Moi je veux pas qu'il m'attende. je veux être libre. Numéro de claquette encore raté. Il m'a raccompagné devant la bouche de métro en souriant au marchand de roses, à la crémière de la rue Mouffetard et au poissonnier. Cinq serrages de pinces en tout, une pièce pour l'accordéoniste, un regard bienveillant à la vendeuse de légumes bio et moi toutes épaules rentrées, pressée de me réfugier au loin en attendant d'être de nouveau à l'aise dans mes pompes. J'ai de nouveau explosé mon score au jeu de Tétris sur mon téléphone portable à la station Pyramides et j'ai réintégré mon deux pièces parisien avec un drôle de fou rire.
15 mars 2008

Réfléchir est épuisant

petite_fille_noir_et_blanc_1Le glucose est la principale source d’énergie de notre cerveau. Des chercheurs viennent donc de déterminer qu’une sollicitation de notre matière grise (version "je veux tout comprendre") pourrait avoir un effet direct sur notre fatigue physique. Voir sur certaines de nos maladies (cf. New Scientist Janvier 2008). En d'autres termes, et je ne fais que traduire l'article, certains scientifiques laissent à penser qu'accorder trop d'importance à nos maux psychiques alimenterait une sorte de spirale infernale qui ne laisserait pas le temps à notre cerveau d'assimiler les joies essentielles qui devraient nous rendre sereins naturellement. Comme une maudite spirale qui finirait par devenir une grosse boule écervelée ( comprendre : la dépression/ déprime ) qui polluerait notre système nerveux. Rooooo. Vivre sans réfléchir ? Mais qu'est-ce donc que ces scientifiques qui viennent me perturber là ? Non Mais... Mais j'ai quand même bien aimé l'interview d'un psychiatre-généticien ( j''savais pas que ça existait, mais je traduit de l'anglais au mot à mot.) Ce dernier explique que la culpabilité qui prends naissance dans une éducation certes bienveillante mais perçue comme un concours vers la perfection peut facilement saper la douce moitié d'une vie d'adulte ( Ben voui, après cette moitié, en principe on se réveille !) Bref, ça me donne envie d'avoir des enfants. Et de leur dire : " Soyez vous mêmes, je ne collerai aucune étiquette à ce que vous êtes, si ce n'est l'amour que je vous porte. Mes enfants d'êtres 'humains, vous serez extravertis, timides, heureux, malheureux, fous, sensés, vous serez tout ça à la fois dans votre vie ! Ce qui importe c'est d'oser être tout ce que vous êtes puisqu'il n'y a aucun risque essayer d'être soi. Et s'il y a erreur, elle sera si salutaire qu'elle donnera sûrement naissance à ce que vous êtes et à ce pour quoi vous êtes faits. En même temps, je suis pas encore maman et j'ose à peine imaginer la sueur froide rien qu'à l'idée que la chair de sa chair puisse se planter et en souffrir. Mais accepter que la douce vie soit faite d'erreur est aussi un message important à transmettre car c'est peut-être offrir un cadeau précieux à sa progéniture : Celui d'accepter de ne ne pas être parfait et ainsi ne jamais s'épuiser à réfléchir sur comment le devenir... Merci aux scientifiques du New Scientist :-)
3 mars 2008

Pépite et son insatisfaction chronique.

Pépite a un nouveau travail. Ma Pépite est un insatisfait. Il veut tout envoyer bouler au bout de sa première journée. Définition de la personnalité de Pépite : si vous pensez aux bienfaits de la montagne alors que vous êtes au bord de la mer, si votre travail vous intéresse mais qu'au fond de vous-même il vous semble ne pas avoir réussi, alors vous souffrez certainement d'un mal de plus en plus fréquent, l'insatisfaction chronique ou la pépite aiguë. Ma pépite d'or se prend pour du plomb. C'est pas nouveau et ça cause des tracasseries. Et si on imagine un instant que le bonheur ne dépend pas des conditions externes, mais plutôt de la façon dont elles sont interprétées ? Ma Pépite n'est pas d'accord. Il est sûr de lui. Bon. Espérer une chance pour vivre son bonheur ou vivre son bonheur et lui laisser une chance ? Allez, sur ce au p'tit bonheur la chance et laissons au grand bonheur le mérite d'avoir eu la volonté d'être heureux sans attendre son tour...
28 février 2008

C'était donc ça.....

97Je me souviens de cette conversation, c'est moi qui l'avait provoquée : - J'aimerai m'appartenir, me retrouver, me.... - Mais tu es libre ! Je n'exige rien de toi ! Tu penses ce que tu veux, tu vas où bon te sembles, arrête de parler comme si tu étais prisonnière. Moi j'étais bien avant que tu ne changes. Moi je voudrais que tu redeviennes comme avant, que tout redevienne comme avant.Tu veux me quitter ? - Peut être faut-il que je te quitte pour trouver la bonne distance. Oui je me sens prisonnière d'un déséquilibre. J'aimerai ne pas t'aimer autant pour pouvoir m'éloigner sans m'effondrer, sans avoir le sentiment que je vais disparaître ou tomber dans un vide. je ne veux plus aimer cette peur de perdre. Je veux l'équilibre et pour ça peut-être faut-il que je me sépare de toi. Là je m'épuise à chercher une issue qui ne fasse de mal ni à toi, ni à moi. Mais elle n'existe pas. Je me sens unique et je te sens unique et je ne veux ni te réduire, ni m'aliéner pour te faire plaisir ou avoir la paix. Je veux être moi et je veux que tu sois toi. Mais là je garde trop souvent une sensation aigre quand je n'arrive pas à me faire comprendre par toi. Je me sens polluée par ma propre insatisfaction. Elle se transforme en colère et ne produit rien de bon. - je me sens blessé et amer de ne pas savoir te comprendre et j'ai l'impression de n'être rien pour toi, j'aimais ce que tu étais, je n'aime pas ce que tu es devenue. - C'est bien là le problème. Ce que je deviens "est" tout à fait ce que je veux être ! A savoir enfin moi. je t'ai montré une "fausse" image de moi car je ne voulais qu'être aimée. Or aimer en retour c'est aussi savoir être soi. C'est ce qui fait durer l'amour. On peux être aimée très facilement en s'oubliant. Et même si la genèse était pure et vraie, je ne peux pas renier avoir voulu m'oublier pour être aimée. Je réalise que s'oublier est fallacieux et ne dure qu'un temps. Ce n'est pas un mal, c'est la vie, de celle qui nous apprends à être dans la vérité. Bien sûr je suis en transition alors j'imagine que tout ce que je provoque est exagéré. Mais c'est comme dire le plus pour faire comprendre le moins. Et là au lieu de me faire comprendre, je me sens mauvaise de te décevoir et irritée de te voir te disqualifier pour mieux me culpabiliser. Alors j'hésite, je survis en faisant le yoyo. Tu confonds ma mise en mots, même maladroite avec une mise en cause de toi. Nous avons joué longtemps au jeu de la victimisation, de l'incompris à jamais, à celui de "plus malheureux que moi, tu meurs" - Mais moi je veux te crier arrête de nous persécuter avec des mots, agissons, rapprochons-nous, simplifions nous la vie, épouse-moi, viens chez moi, vivons ! - Oui je comprends. J'aime ce que tu dis. C'est beau. Mais je dois d'abord savoir affirmer qui je suis vraiment afin de ne plus donner de fausse image de moi. Je le sais au fond, qui je suis, je le sens maintenant. Mais j'ai encore peur de m'affirmer en tant que telle. Et tant que je ne saurai pas le faire, tout amour qui m'approchera ne verra qu'un miroir caméléon de ses propres désirs. Et autant dire que dans cette expectative rien ne pourra se construire vraiment Je me reproche la dépendance qui fut la mienne et qui t'as donné à aimer ce que je ne veux pas être. Dès les premiers instants, j'ai dit oui à tout ce que tu me demandais. Comme si ce que tu énonçais était le fruit de mes propres désirs. J'entrais naturellement dans tes bonheurs, tes craintes, tes joies et tes envies comme si elles étaient miennes. Tu es mon amour pépinière. L'amour qui m'a révélé. Celui qui m'a montré qui j'étais. Et je voudrais te montrer ce que tu m'as révélé. Mais tu ne le souhaites pas. Aujourd'hui je suis devenue infidèle à toi pour être fidèle à moi. Pas besoin de sursauter. Je n'ai pas eu besoin de te tromper. Mais ce fut une infidélité à toi encore plus redoutable car je commençais à privilégier la fidélité à moi.... Et si tu dois à nouveau m'aimer, je ne peux pas te cacher que je ne serai pas la même qu'à nos début. Car je serai dans la vérité. Je ne chercherai pas à te plaire pour être aimée Mais je chercherai à te plaire par ce que je t'aime.
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